Création costume

« Si au moins, je pouvais entendre ce soir un peu de Wagner »

Charles Baudelaire.

Un prélude de Wagner ouvre. Du vide émergent des cous blancs, des mains, des chevilles, qui lentement peuplent le noir. Ce qui serre le cœur, c’est la quasi certitude d’effleurer, dans le secret, le mystère qui relie l’humain au néant. Le romantisme vous étreint de sa poigne, on a le souffle suspendu au rythme lancinant des violons. Et la troupe s’avance, un chœur d’êtres vagues, pas tout à fait vivants, féminin et masculin émergeant à peine, et pourtant faisant corps compact, fondus dans une gestuelle fine, très délicate, une harmonie légère immatérielle, comme des fantômes issus de notre nostalgie de l’innocence. Hommes et femmes, jeunes et fragiles, sont guidés par la brûlure de la musique, éclos comme des Fleurs du Mal dans le chavirement des âmes perdues. C’est la première chorégraphie du jeune Arthur Perole, pleine de grâce.

Chorégraphie : Arthur Perole avec l’aide des interprètes / Avec : Eva Assayas, Marie Barthélémy, Ariane Derain, Steven Hervouet, Matthieu Patarozzi / Musique : Richard Wagner (Préludes) / Son : Julien Carton / Lumière : Guillaume Fesneau / Costumes :  Lucie Patarozzi

Production : CieF

Partenaires : Apport en production du CDC Paris Réseau (Atelier de Paris-Carolyn Carlson, l’Etoile du nord, Micadanses ADDP, le Studio Le Regard du Cygne-AMD).

Avec le soutien de KLAP Maison pour la danse (résidence de finalisation 2014), La compagnie Système Castafiore (Grasse), Le forum Jacques Prévert (Carros), Les journées Danse Dense (Pantin), Le Centre National de la Danse.

©Nina-Flore Hernandez