Création costume
NASTY DAYS, j’aspire à un brin de lumière… dans le fracas des chocs, collisions et grondements de notre monde affolé, la recherche d’une brèche par laquelle se faufiler, s‘opposer à la répétition de l’histoire, exister pour plutôt qu’exister contre.
La rencontre d’évidence de trois artistes en apostrophe d’îles originelles. L’un frappe ses guitares de furieux contretemps, détraque le rythme avec magie, entrechoque les univers et les espaces avec délectation. Une autre fracture ses phrases de ruptures intempestives qui secouent l’imaginaire et énergisent nos âmes quand elles se sentent mortes. Un autre enfin augmente, distord et transgresse les matières sensibles du dire à travers ses instruments spéciaux.Tous trois au coeur d’un vertige créatif qui transfuse l’impulse au plateau. Chair et esprit non séparables, non séparés, une création de matière sonore, textuelle et visuelle où musique, corps et mots ouvrent à un poème puissant de l’hors cadre.
EXTRAITS
“Je ressens endure pressens suspecte redoute une pression dingue cinglée démente dans les artères surchargées de la ville qui s’époumone / un truc à fleur de machettes / des coulées de boue acide / un flot fébrile de membres épars désarticulés hébétés rouges de menace / un chassé-croisé de corps fous dépourvus de contours / une déferlante de bras, cuisses, poitrines, hanches, bassins, fesses, sexes détachés des têtes et des coeurs affolés horripilés / des bousculades en cascade dans les rues survoltées / l’assaut cynique des dominants / la débandade des perdus.
[…] Imagine… simple… On se dit maintenant. Tout de suite. Avec. Pour.